Pages

Subscribe:

Labels

Divers ( 201 ) Ecouter ( 12405 ) Lire ( 64 ) Surf ( 1036 ) Vivre ( 103 ) Voir ( 106 ) Wango Tango by Zégut ( 96 )

jeudi 16 août 2007

Décès à 57 ans du créateur du mythique label Factory Records



Tony Wilson, l’âme de la « Madchester », est mort vendredi dernier. En 1976, alors jeune journaliste à Granada TV et présentateur de l’émission musicale So it goes, il offrira aux Sex Pistols leur première apparition télé et annonce la scène punk en présentant The Clash, The Stranglers, Siouxsie and The Banshees. Vitrine du meilleur de la scène anglaise, cette émission fait saliver un petit groupe caverneux dont le chanteur, un dénommé Ian Curtis, alpague un soir Tony Wilson. Piqué au vif, le journaliste fonde le Factory Club à Manchester en 1978, où Curtis et Joy Division ouvrent le bal un mois plus tard. Le night-club mue rapidement en un label où se côtoient The Durutti Column ou A Certain Ratio. Tony Wilson recrute d’anciens camarades de classe dont le graphiste Peter Saville et Rob Gretton, manager de Joy Division. «Tous nos musiciens avaient le droit de dégager, ce qui, je pense, était un contrat merveilleux», riait Wilson. C’est comme ça que Factory Records perd les Orchestral Manoeuvres in the Dark, capturé par Virgin.

Flairant l’arrivée de la techno, Factory crée le club The Hacienda en 1982, qui fermera en 1997, cartonne avec Blue Monday de New Order, et lance les Happy Mondays. C’est l’époque de «Madchester» où règne son roi, Tony Wilson. Sa gestion anarchique noie Factory sous les dettes en 1991. «J’ai l’habitude de dire que certaines personnes font de l’argent et d’autres font l’Histoire. Ce qui est très drôle jusqu’à ce que tu découvres que tu ne peux plus te maintenir en vie», admet Wilson. Le producteur réofficie alors sur Granada TV et la BBC Manchester Radio.

Tony Wilson a accédé au statut d’icône en ayant redynamisé un Manchester miné par le déclin industriel, et en jetant à la face du monde les plus beaux hymnes d’une génération désabusée.

Si vous souhaitez vous remémorer ou en apprendre plus sur la Factory, sachez qu’il existe un film relatant, à la manière d’un faux documentaire, la vie de Tony Wilson. Il est sorti en 2002, s'appelle 24 hour party people, a été réalisé par Michael Winterbottom et est disponible en DVD. Je ne saurai que trop vous conseiller de le louer ou de l’acheter. Et si vous aimez l’humour très british, vous serez servi ! En attendant le 26 septembre prochain la sortie au cinéma de Control d’Anton Corbijn, film sur la vie torturée du chanteur Ian Curtis, leader de Joy Division.

Site officiel de 24 hour party people :
http://www.24hourpartypeople-themovie.com/.

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire