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dimanche 7 septembre 2008

Enfin la fin des DRM chez Universal



La maison de disques Universal Music Group a annoncé jeudi dernier qu'elle allait commercialiser l'ensemble de son catalogue sans DRM. Ce sont la plateforme de téléchargement britannique 7digital –accessible en France– et celle de l’Allemand Saturn qui vont profiter les premiers de cette mesure, le catalogue entier sera ainsi proposé en téléchargement au format MP3 encodé en 320 Kbps sans verrou numérique.

Chacun sera alors libre de faire ce qu'il veut de ses achats et pourra copier de manière illimitée sa musique vers les ordinateurs, baladeurs et supports de son choix, écouter sa musique sans se soucier du bon fonctionnement d'un service tiers, etc. Autant de choses qui ne sont pas possibles avec des morceaux protégés.

Contre toute attente, la filiale musicale de Vivendi se plie ainsi aux attentes des consommateurs en abandonnant tout système de protection contraignant. Pascal Nègre, dirigeant de sa division française, est pourtant réputé pour être un fervent défenseur du verrou numérique et du projet de loi HADOPI (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet).

UMG rejoint ainsi EMI et Warner Music au rang des maisons de disques qui sont déjà distribuées sans protection sur 7digital. Reste à convaincre Sony BMG, la dernière major à ne pas être distribuée sans DRM sur 7digital, et à généraliser la mesure à d'autres plateformes de téléchargement légal, en particulier en France, sur Fnac Music ou Virgin Mega par exemple, qui proposent déjà de la musique sans DRM.

Il aura donc fallu dix ans à Universal pour se rendre à l'évidence que jamais un consommateur ne se rendrait sur une plateforme de musique en ligne en étant motivé dans son achat par la présence d'un DRM. Les systèmes de protection ne sont pas une valeur ajoutée, mais bien au contraire un frein à l'achat. Universal l'a pourtant toujours su, mais elle a longtemps caressé le rêve d'imposer le respect des systèmes de protection à tous les consommateurs et industriels. Il fallait donc garder les DRM, au nom des principes et des chimères. Mais au nom de ce rêve, la maison de disques a perdu dix années d'innovation et pris un retard considérable sur le piratage qu'elle n'arrivera sans doute jamais à vaincre, dix années qui pourraient bien lui être fatales…

1 commentaires :

Anonyme a dit…

Il suffit de faire une copie en analogique pour enlever les DRM... Alors, DRM ou pas, cela ne changera pas grand chose...

Les maisons de disques feraient mieux d'améliorer la qualité sonore de leurs téléchargements, de les accompagner de livrets interractifs, etc.

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