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jeudi 7 juillet 2011

Nicola Sirkis : Kissing My Song

 

Le site officiel d’Indochine annonce la parution, en novembre prochain, d’un recueil intégral des textes de Nicola Sirkis, accompagné d’un long entretien inédit réalisé par Agnès Michaud.

Publié par les Editions Flammarion, ce livre aura pour titre Kissing My Song, du nom d’une chanson du groupe figurant sur l’album Wax, sorti en 1996.


vendredi 19 novembre 2010

Patti Smith lauréate d’un prix littéraire



La chanteuse poète américaine vient en effet de se voir décerner le National Book Award 2010, l’une des distinctions littéraires les plus prestigieuses des Etats-Unis, pour son livre de mémoires Just Kids.

Patti Smith y raconte ses années 1970 et notamment le couple qu’elle forma avec le photographe Robert Mapplethorpe, décédé du sida en 1989.

Avant-hier mercredi 17 novembre, lors de la cérémonie de remise de ce prix à New York, Patti Smith a exhorté les éditeurs et lecteurs à ne pas laisser la technologie tuer les livres traditionnels, peu à peu concurrencés par ceux électroniques.

« Il n’y a rien de plus joli que le livre, le papier, une police de caractère, une couverture », a-t-elle déclaré. « S’il vous plaît, qu’importent les avancées technologiques, n’abandonnez jamais l’objet livre. »


Just Kids, récit autobiographique de Patti Smith, disponible aux Editions Denoël en format broché (336 pages, 20 euros).

samedi 16 octobre 2010

Jours d'orage: bientôt une nouvelle version de la bio de Thiéfaine







Sur son blog, le journaliste et chroniqueur culturel Jean Théfaine annonce que Jours d'orage, la biographie d'Hubert-Félix Thiéfaine qu'il avait fait paraître il y a cinq ans, sera rééditée en début d'année prochaine en version actualisée et augmentée.

"Jours d’orage, c’est le titre de la biographie d’Hubert-Félix Thiéfaine qui était parue sous ma plume, chez Fayard/Chorus, début novembre 2005. En 330 pages, je tentais un portrait de cet artiste monumental auquel, jusque-là, hormis une monographie de Pascale Bigot, publiée en 1988 chez Seghers, peu d’ouvrages avaient été consacrés. Essentiellement parce que l’ombrageux Jurassien n’a jamais aimé ce genre d’exercice. Pour moi, il avait fait exception et la foule de ses fans s’y était apparemment retrouvé, même si certains auraient préféré une exégèse de son œuvre au récit de sa vie, ce qui est une autre histoire. Cinq ans ont passé. Il était temps de reprendre la bio de HFT et de la compléter. Sous le même titre, mais avec une couverture nettement plus conforme à l’image qu’on se fait de l’hombre, elle paraîtra au premier trimestre 2011, toujours chez Fayard, augmentée d’une centaine de pages. De nouveaux témoins ont accepté de venir à la barre et, surtout, Hubert lui-même m’a de nouveau ouvert sa porte. C’est à livre ouvert qu’il raconte notamment comment sa vie a basculé un soir d’août 2008, comment il s’est reconstruit, comment il repart de plus belle. On reparle très vite de tout ça."

Jean Théfaine

dimanche 24 mai 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -9 et fin-







LE LIVRE

C’est par le biais du polar que Jean-Charles Chapuzet a choisi d’autopsier l’œuvre et la vie d’HFT. Le commissaire Stanislas Bronski et son lieutenant Joseph Destouches sont chargés de retrouver, mort ou vif, un poète jurassien, Monsieur Hubert Félix Thiéfaine. Ce dernier a enlevé une sirène qui répond au joli nom de Lorelei. Reste à maîtriser l’environnement du coupable ; ce n’est pas gagné.
De Paris à Arbois, en passant par Hong-Kong et la Toscane, croisant Jean-Louis Foulquier, Paul Personne, Lautréamont, Malcom Lowry, Jim Morrison ou Léo Ferré, les deux enquêteurs s’embourbent dans un univers bien particulier, empreint de liberté, de mysticisme, d’alcool, de gentillesse et d’antidépresseurs ; bref, des idées noires et du vin jaune, tout HFT. Vont-ils atteindre leur proie, à moins que ce périple leur soit fatal ?...

L’AUTEUR

Docteur à Sciences-Po Paris, Jean-Charles Chapuzet a mal tourné ; il est devenu journaliste (Figaro Littéraire, Le Spectacle du Monde…). Né en 1976 à Jonzac, il est retourné vivre dans son village natal. Libre, il se disperse et assume, auteur d’un essai politique, de livres sur le vin comme d’un reportage-documentaire sur la guerre au Liban en 2006. Son ami Hubert Félix Thiéfaine lui a donné sa confiance pour réaliser cette (anti) biographie détonante.


Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE
Écrite par Jean-Charles Chapuzet

DISPONIBLE EN LIBRAIRIE

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

dimanche 17 mai 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -8-



ANNA-GUYNEMER-FANÉLIE-CLARK
Chapitre XXIII


9 septembre, 14h34


(…)

La Jeep sortit de la petite chapelle de Plaimont en pulvérisant ses fondations. A fond de première, l’engin gueulait la mort. Des corbeaux cardiaques s’envolèrent du fragile clocher de pacotille qui finit de s’écrouler derrière la voiture militaire et sa remorque du même acabit. Nihil admirari. Bronski défigura HFT sans laisser transparaître une quelconque émotion.

- On tient ce salaud Destouches !, dit-il.

Un projectile vint éclater le pare-brise de la Saab. Simultanément, Bronski et son lieutenant relevèrent la tête en direction de la Jeep qui s’enfonçait dans la forêt. Le commissaire appuya à bloc sur la pédale de droite, scotchant, comme che le coiffeur à l’heure du shampooing, les deux hommes sur leurs sièges. Bronski pinça ses lèvres. Il salivait à l’idée de cette course poursuite, lui, l’as du volant ganté de noir.
Une Rayban dans le rétroviseur, HFT augmenta de l’autre le volume de son poste d’où gueulait la chevauchée des Vache qui rit. A ses côtés, une femme. Ce n’était pas Lorelei… Une femme typée portugaise avec le sourire poli et timide au nom de code : Madame da Costa, reine de Saba. N’importe, pour les deux agents, l’homme à abattre était HFT, au risque de balles perdues. Comme à la saison des tronçonneuses, la forêt se mit à brailler sous les accélérations vrombissantes des deux véhicules.

- C’est notre heure de gloire, fit le commissaire en serrant les dents.

- …dernière heure plutôt !, ajouta son lieutenant.

La main droite de Destouches tenait le tableau de bord tandis que sa main gauche soutenait son cœur. Il n’excluait pas de remettre en jeu son dernier repas. Les têtes des agents brinquebalaient en simultanée. La Saab supportait mal les embardées alors que la Jeep mouchetait de boue, comme un caca dans le ventilateur, le visage de Bronski et de Destouches à chaque sortie d’ornière grasse. Lorsque les deux voitures décollaient, la première se réceptionnait mieux que l’autre. Sous le poids du choc, les enquêteurs semblaient perdre un centimètre de moelle épinière à chaque impact. Amen.

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE
Écrite par Jean-Charles Chapuzet

DISPONIBLE EN LIBRAIRIE

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

vendredi 15 mai 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -7-



L’ULTIMO RIBELLE
Chapitre XIX


16 août, 16h18


(…)

A quelques encablures du centre, en contrebas du village, l’Azienda Agricola San Donatino offrait un panorama plasma vertigineux à perte de vue. Ils y étaient. La chaleur était étouffante. Au soleil, le mercure copinait avec la barre des 50 degrés. Seuls l’intérieur de la bâtisse aux murs épais et la glycine couvrant la terrasse donnaient un peu de fraîcheur à la famille Ferré et au chien Pablo. Un indice que ne manqua pas l’œil inquisiteur de Bronski : les voitures étaient immatriculées à Monaco.
Les gravillons giclèrent sous les pneus de la Saab qui se gara devant le portique. Lorsqu’il foula le sol, sur le parterre poussiéreux de l’entrée de San-Donatino, il dégagea son flingue de son froc avant de tirer en l’air trois coups perçants. Destouches ouvrit grands les yeux d’inquiétude en fermant sa portière. « On n’est pas sorti d’affaires, c’est pas gagné du tout », pensa-t-il. « Y a quinqu’un ! Y a quinqu’un », hurlait le commissaire…
Chacun resta à sa place outre les enfants braillant – forcément en italien – qui couraient en tous sens pieds nus dans les géraniums. Le chien tournait sur lui-même en reculant devant les agents.
Au bout de la table, au travers des lambeaux de glycines qui pointaient tels des stalactites, l’Anarchiste fit un signe de la main qui suffit à stopper le branle-bas hystérique de la famille. Son épouse Maria débarqua – « une femme est entrée, toute l’Espagne est entrée » aurait écrit Paul Morand – et ajouta deux couverts. Bronski en tomba sur une chaise. Décidemment, rien n’y faisait, l’intelligence et l’audace ne mollissent jamais. Ils étaient les bienvenus !
Rassurés, les gamins partirent s’agiter autour des cyprès qui encadraient la piscine et dans le verger où séchaient les linges légers aux couleurs naïves. Les adultes, quant-à-eux, s’ébrouaient sous le gros tilleul autour d’un verre ou dix de sangiovese. Ce sont des choses qui arrivent et pas seulement au pays d’el gallo nero.

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE
Écrite par Jean-Charles Chapuzet

EN VENTE CHEZ VOTRE LIBRAIRE

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

lundi 11 mai 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -6-



DÉCONNECTICUT
Chapitre XVIII


1er août, 09h17


(…)

Lorsque Destouches entra dans l’antre de son supérieur, il fut déboussolé. Une gigantesque mappemonde recouvrait l’intégralité du lit où siégeaient rapporteurs, règles, calculettes chinoises, loupes, compas magnétiques et tout un matériel qu’aurait jalousé Erich Von Manstein.
Des fléchettes aux empennages de différentes couleurs indiquaient les endroits qu’avaient ratissés les enquêteurs. Le 357 de Bronski errait du côté de l’Amérique du Sud, à l’ouest d’un bilboquet. La longue vue sur les Bermudes… Les lunettes de soudeurs aux carreaux jaunes dans le désert de Gobi… Le stylo Mont Blanc Meisterstuck Classique plaqué or sur le Swaziland car sa valeur était équivalente au PIB du pays. Un drapeau sudiste flottait à la fenêtre avec les initiales S.B.. Sur le petit bureau en peuplier IKEA atterrissait la maquette d’un Mitsubishi Zéro estampillé d’un étendard blanc pointé de rouge. Sur la tapisserie murale, quatre horloges donnaient respectivement l’heure de Vancouver, Arbois, New-Delhi et Sydney.
Le commissaire avait enfilé pour l’occasion solennelle son plus beau costume kaki avec des boutons de manchettes à l’effigie du Hezbollah. Ses cheveux auburn étaient gominés sur le côté droit à l’aide d’une tranche de pâté de foie mettant en exergue une raie blanche et pelliculeuse. Une fine moustache impeccable d’acteur porno dessinait sa lèvre supérieure. Pendait à son cou une petite plaque argentée stipulant son pédigrée. Faute de gants de médecin légiste, il portait une paire de Mapa mauve parfumée aux lilas.
Au fond de la pièce, une poupée gonflable tournait sur un plateau où, de temps à autre, Bronski plantait des Opinel n° 4. Plus rien ne pouvait arrêter le commissaire Stanislas Bronski, alias Cortisone, de capturer l’insidieux HFT. Un craquement de métacarpes retentit dans la pièce. Sur un petit guéridon trônait dans son gode blanc un Robusto de Davidoff et sa guillotine.

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE
Écrite par Jean-Charles Chapuzet

SORTIE LE 15 MAI 2009

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

samedi 9 mai 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -5-



PUPIWOOD, PARBLEU
Chapitre XII


15 juin, 09h01


(…)

Des gyrophares bleus illuminaient par intermittence la ferme de Désiré-Petit entourée de rubans jaunes avec l’inscription noire « Défense d’approcher ». Un camion de CRS, quatre estafettes et quelques 4L encerclaient la bâtisse. La plupart des policiers et des gendarmes, calés derrière leurs portières, braquaient leur flash-ball, les bras appuyés sur les toits des voitures. D’autres, en attendant de prendre le relais, se restauraient de petits paniers repas améliorés – macédoine, poulet basquaise, comté, tarte aux fruits et un quart de Béthanie. Du haut des sapins, des tireurs d’élite pointaient leur Winchester à lunette infrarouge vers les fenêtres des chais. Un hélicoptère tourbillonnait comme un frelon affolé au-dessus du lieu. Des hommes de la DDE, posés sur le manche de leur pelle, la corne sur le dessous du menton, bloquaient la circulation.
Les pompiers prévoyaient le pire, munis de tentes, de lits picots et de brancards en aluminium appauvri. Deux camions blancs avec de grandes paraboles étaient garés en amont sur la route. Des nœuds de câbles marbraient la chaussée. Un présentateur de Groland, muni d’un micro difforme, était filmé devant la scène. Un autre de LCI-Jura négociait, sous le regard de quidams, pour s’introduire dans la maison aux côtés des malfaiteurs. Des voisins pleuraient, d’autres se frottaient les mains. On n’avait pas vu un tel vacarme depuis la tempête de 1999.

Bronski sortit de sa voiture sous les flashes des journalistes. L’air grave et serein, il boutonna sa veste avant de rejoindre d’un pas pressé un autre supérieur et deux psychologues. Son allure était semblable à un homme qui marcherait avec un douzaine d’œufs entre les jambes et des oursins sous les bras. Son souffle chargé de cognac ne dérangea aucun membre des forces de l’ordre. Destouches lesuivait, épaté, espérant lui aussi passer à la télé. Machinalement, il passa la main sur son crâne chauve avant d’ajuster son Stetson. Mais, de sa main, son supérieur le garda à distance de crainte qu’il ne lui vole la vedette.

- Je suis le commissaire Stanislas Bronski !, dit-il dans le porte-voix avant de jeter un coup d’œil ténébreux vers la presse sous les crépitements des flashs.

- Et moi Gérard Petit… Pourriez-vous m’expliquer… c’est quoi ce barda !, dit le vigneron.

Le son de voix semblait sortir de la chatière au travers de la porte. Aucun visage, aucun mouvement n’était perceptible. La maison était comme morte, pareille à celle des Clutter à Holcomb.

- Je n’ai pas le temps de jouer au chat et à la souris ! Qu’HFT jette sa guitare à l’extérieur… et qu’il sorte ! Les bras sur la tête ! Et il ne vous sera fait aucun mal… Vous et vos proches êtes ses otages ! Sachez-le ! Le diable est chez vous… on va vous sortir de là… on a des psychologues, des exorcistes, des marabouts, aussi !

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE
Écrite par Jean-Charles Chapuzet

SORTIE LE 15 MAI 2009

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

dimanche 3 mai 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -4-



PRÉCIPICES ZAÏROIS, INCH’ALLAH !
Chapitre XI


8 juin, 20h47


(…)

Destouches fit couler le vin blanc dans la gorge de Personne à l’aide d’un entonnoir pour le faire parler. Nenni. Le chanteur apprécia cette torture jusqu’au moment où il tomba raide.
Il n’y avait plus rien à en tirer. La Cigale était envahie de flics et de pompiers volontaires. Les gyrophares se reflétaient dans les couvertures de survie. C’était cuit.
Petit à petit, le silence reprit ses droits dans le quartier. Les sirènes s’éloignèrent. Bonne alerte mais HFT était toujours en fuite.

- Mon pauvre Destouches, je crois que je vais sortir de mes gongs ! A deux doigts de l’attraper, le salaud… Je vais faire un meurtre, dit Bronski en trimbalant sa colère sur le sombre trottoir du boulevard Rochechouart.

- Gonds mon commissaire, gonds…, chuchota Destouches entre deux gorgées de blanc…

- Humm…, grogna Bronski.

« A force d’aider tout le monde, cet HFT, on va l’avoir », pensa tout bas Destouches.

Un ballon lunaire pointait la nuit noire. Bronski shoota une canette de 7 Up qui alla s’affaler dans le caniveau résonnant. Le commissaire disparut dans une bouche de métro dont le frontispice affichait : « Les Filles du Calvaire ». Destouches s’approcha de la canette de 7 Up et pissa dans le regard. Se devant de rentrer en banlieue, il posa ses yeux au loin, sur le boulevard avant de lever l’autre main.

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE
Écrite par Jean-Charles Chapuzet

SORTIE LE 15 MAI 2009

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

dimanche 26 avril 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -3-



SANDALES MÉLANCOLIQUES
Chapitre VI


24 mai, 09h14


(…)

- Passez-moi la longue vue !, dit Bronski. Et regardez autour de vous, regardez attentivement les lieux, des détails, tout ce qui pourrait nous interpeller… Un jour ou l’autre, il va revenir… Pour l’instant, rien à déclarer d’après les branluchons de la gendarmerie d’Arc et Senans… RAS depuis l’enlèvement… Mais un jour… un jour… C’est sa tanière Destouches !

- Cette forêt ne m’inspire rien qui vaille…, dit le lieutenant saisi d’un léger frisson.

Ils n’avaient aucun repère. Le commissaire et son lieutenant étaient derrière une souche, allongés sur un parterre de mousse humide et de terre fraîche. L’odeur rancio de champignons qui basculait vers l’agressivité printanière pollinique gênait les muqueuses des deux agents.
Le silence inquiétant d’une nature sauvage et hostile donnait pourtant l’impression d’être épiés de toutes parts. Les êtres vivants et invisibles de la forêt conditionnaient leur solitude. Les bruits furtifs d’animaux et de végétaux s’intensifiaient au fur et à mesure que la lueur matinale perçait l’épais nid d’aigle. Les quelques rayons dorés qui venaient fendre le sol combattaient les nuages de brume où brillaient d’immenses toiles d’araignées. Mais le mélange de conifères et de feuillus plongeait dans la quasi-obscurité les deux hommes qui s’affairaient à espionner la maison d’HFT. Pas un tracteur, pas un scotère – comme disent les Francs-comtois, ne venait jusqu’ici. Une étape avant l’abîme, paraît-il, où les sangliers et les cerfs-volants enrubannaient les morts lors des guerres de religion pour le dernier voyage. Rien de bien rose.

- Comment peut-il vivre ici ? Il faut avoir un grain et, accessoirement, un os dans le nez… N’est-ce pas Destouches ?, dit Bronski accompagné d’un rire sincère.

- Ché pas mon commissaire mais moi, j’ai un pigeon dans le ventre… Je suis pas Dieuleveult, encore moins PEV… Je vous en ferai moi des aventuriers… J’ai l’impression d’être dans le film « Délivrance » et je veux pas finir à faire le cochon devant un cinglé d’archer…

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE

Écrite par Jean-Charles Chapuzet

SORTIE LE 15 MAI 2009

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

dimanche 19 avril 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -2-



LE TESTAMENT D’UN ÉLÉPHANT
Chapitre IV


13 mai, 10h10


(…)

Les rues étaient désertes, empreintes d’un léger frimas taquin. Les maisons étroites, coiffées de tuiles plates et brunes, se collaient à se déformer. Il ne se passait absolument rien. Même l’arc-en-ciel s’était échappé. La ville natale de Pasteur offrait à ces nouveaux venus un charme culturel et froid faisant l’effet d’une cité qui vivait dans le passé sans le crier ni s’en plaindre. Le Moyen-âge retenait Dole par la peau du cul.
En s’approchant de l’édifice qui abritait les archives de la ville, Bronski, qui réajustait sa veste crânement, fut intrigué par une charmante demoiselle qui le fixait du regard. Le commissaire se sentit presque gêné. Il appréciait d’être regardé par une jeune pousse aussi belle, mais eut l’impression d’être dévisagé telle une bête dans un champ de foire.
La fille avait la moitié du visage cachée par une longue mèche brune et lisse. Un pull gris en V de garçon, signé Fred Perry, livrait un léger décolleté jusqu’à des épaules recouvertes d’une veste kaki à l’illusion militaire et, comme souvent, à la fonction antimilitariste. Un 501 laissant deviner ses formes descendait sur des Converse délacées qui finissaient de fixer l’adolescente au trottoir. Les joues creusées telle une sidéenne, elle tirait sur sa blonde comme si la revêche se voulait du mal. Elle recracha un jet de fumée dense et cancéreux en direction de l’étranger.

- Vous cherchez Thiéfaine ?, lança-t-elle avec un accent qui touche à la Suisse.

- Vous êtes au courant ?, répondit Bronski, alors que Destouches arrivait.

- Tout le monde est au courant ici. Lorsque je vous ai vus, endimanchés de la sorte, je me suis doutée… C’est un héros, Thiéfaine, ici. On a tous grandi avec ! Faites attention à pas trop vous faire remarquer… Sans quoi, vous allez finir goudronnés et plumés… Si vous y touchez, à un de ses cheveux, j’ose pas imaginer le pugilat… Une vraie jacquerie, je vous jure… Y vont vous trainer dans la rue et vous empaler sur la place comme autrefois. On joue de la fourche ici !... Vous savez, imaginons que Thiéfaine soit dans le téléviseur à côté du Pape. Eh bien, la plupart des Francs-Comtois se demanderont « qui c’est l’homme en blanc à côté d’Hubert ? »…

- Ah bon…, dit Bronski, défendu d’un léger rictus… Destouches !, prenez-moi le nom de cette farouche à l’imagination débordante ! Je vais lui apprendre à nous faire peur… Je vais lui faire visiter le Vatican moi…

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE

Écrite par Jean-Charles Chapuzet

SORTIE LE 15 MAI 2009

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)


dimanche 12 avril 2009

Entre 3 grammes et 5 heures du matin -1-



POTS DE VIN
Chapitre I


4 mai, 00h31


Rien ou si peu. Les réverbères se tordaient de douleur dans les reflets de l’asphalte trempé de la capitale. Sous une lune en raie de fesses, qui signait l’obscurité d’une virgule phosphorescente, quelques carcasses calcinées de voitures se faisaient rattraper par la rouille. Un lendemain d’émeute ordinaire ; la banlieue était descendue sur la ville. Deux heures du matin et des brouettes, la nuit filait son train, zébrée d’une pluie fine. Une odeur rance et pollinique trahissait une qualité de l’air cancérogène. Sale temps pour les asthmatiques au cœur frêle et las. N’importe, au détour d’une ruelle, deux trois pucelles éméchées, garçons itou, chantaient des hymnes mélancoliquement rock. L’écho absorbait cette ivresse adolescente, anarcho-cérébrale, quasi-pornographique, pour remonter, mêlée d’une inquiétante sirène des SMUR, jusqu’au dernier étage du commissariat.

- Petits cons… fouille-merde !, lâcha le commissaire Bronski avec indifférence, comme par automatisme.

Livide, Destouches regardait les gouttes d’eau serpentant sur la vitre comparables à des spermatozoïdes se frayant un chemin jusqu’à l’ovule glouton. Il plongea machinalement son regard dans la rue avant de claquer la fenêtre dans un bruit sourd.

- On est dans d’beaux draps mon commissaire ! Que va-t-on devenir… ?! Je m’en doutais… ça devait finir par arriver… Avec vos manigances mon commissaire, c’est nous qui allons finir au placard un de ces quatre. Je vous en ferai, moi, de vos entourloupes, de vos combines, de vos pots de vin…

- Ne prononcez plus ce mot Destouches, intervint le commissaire avant même que son lieutenant n’ait fini d’en finir. Vous ne m’avez jamais parlé de la sorte… Quelles entourloupes ?!... la roue tourne, voilà tout ! On a joué, on a perdu. Maintenant, il faut garder son calme…

(…)

- …j’ai eu quelqu’un du ministère ce matin, fit Bronski d’une voix plus douce et rassurante, conscient d’avoir été un peu dur, avant d’engloutir une gorgée cuivrée. J’ai eu le chef de cabinet Aubret qui a sauvé sa tête, poursuit-il grimaçant, il m’a proposé quelque chose… d’accepter au plus vite de quitter Paris pour une mission dans le Jura… il ferait table rase du passé et basta… il doit rappeler dans la nuit pour confirmer… c’est notre chance, la seule… on accepte, on se la ferme…

Face à la fenêtre qui reflétait son visage, Bronski fit semblant d’ouvrir un dossier pour se mettre au travail, passer à autre chose. Son collègue restait prostré sur sa chaise, les yeux dans le vague, à contempler le buste du Père la Victoire tout en traçant des cercles dans la fine pellicule de poussière qui recouvrait son bureau en formica. Il regardait son doigt, les cercles, le buste, les cercles, son doigt… tel un demeuré. Dans sa tête, ses enfants couraient dans l’herbe poussant des rires de larsen.

- Dans le Jura ?, se reprit-il. Ah… c’est ça votre Tataouine… J’ai une tête à aller dans le Jura ?, s’apitoya le quinqua. Et mon épouse, mes enfants…

- Oui Destouches, dans le Jura, appuya son interlocuteur qui daigna le regarder.

- ….

- …je n’en sais pas plus que vous mon cher collègue, ajouta Bronski en soulageant ses démangeaisons sur le râble de son omoplate. Il s’agirait de retrouver un chanteur ou un poète, je ne sais pas quoi, j’ai pas très bien compris… suite à l’enlèvement d’une sirène, enfin un truc à dormir debout…

- …déjà que je dors mal… le Jura, le Jura…, se morfondit Destouches avant que le téléphone ne s’emballe.

- Taisez-vous Destouches, imposa le commissaire en saisissant le combiné.

(…)



Entre 3 grammes et 5 heures du matin
(anti) biographie d’HUBERT FÉLIX THIÉFAINE
Écrite par Jean-Charles Chapuzet

SORTIE LE 15 MAI 2009

(192 pages – 16 euros – Éditions
Les Presses du Belvédère)

samedi 28 mars 2009

Noir Désir de retour en librairie





Après avoir proposé gratuitement deux nouveaux morceaux sur Internet -aujourd’hui retirés- le 12 novembre dernier (voir
ICI), Noir Désir fait à nouveau parler de lui en étant l’objet d’un livre à paraître le 17 avril prochain.

Intitulé Noir Désir, Bertrand Cantat – Un destin rock, cet ouvrage retrace le parcours du groupe bordelais depuis ses débuts modestes en 1987 jusqu’à son ascension au sommet du rock français, en passant par son engagement citoyen ; un chapitre est consacré au drame de Vilnius qui avait entrainé l’emprisonnement de Bertrand Cantat. L'auteur y met en parallèle le destin de Bertrand Cantat avec celui de personnalités cultes de la musique telles que Phil Spector, Jerry Lee Lewis, Sid Vicious ou la compagne de Keith Richards, Anita Pallenberg.

Cette biographie complète du groupe est l’œuvre de Pierre Mikaïloff, guitariste du groupe Les Désaxés et journaliste rock, notamment pour Rock & Folk et Gonzaï. La préface est signée Jean Fauque, auteur-compositeur-interprète, mais surtout célèbre parolier de nombreux artistes et dont la collaboration avec le regretté Alain Bashung a donné naissance à d’immenses succès comme Osez Joséphine ou Ma petite entreprise.


Noir Désir, Bertrand Cantat – Un destin Rock, disponible le 17 avril 2009 aux Editions Alphée (384 pages, 18,90 euros)

dimanche 22 mars 2009

Karine Giébel : Les morsures de l’ombre (2/2)



Présentation de l'éditeur

Une femme. Rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu... Il l'a suivie chez elle... Ils ont partagé un verre, il l'a prise dans ses bras... Ensuite, c'est le trou noir.

Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l'horreur. Une femme le retient prisonnier. L'observe, le provoque, lui fait mal. Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ? Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s'est déclenché. Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l'ombre ?

Ça ressemble à un jeu. Le premier qui bouge a perdu.

Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraine dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemme.



Biographie de l'auteur

Karine Giébel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Depuis qu'elle sait tenir un stylo, elle écrit... Après une scolarité sans histoire où il lui arrive de s'ennuyer, elle poursuit des études de droit tout en s'essayant à divers métiers. Parallèlement, elle se lance dans l'écriture, ce qui lui vaut d'obtenir le prix marseillais du polar en 2005. Dans ce troisième roman, un thriller psychologique parfaitement maîtrisé, elle confirme son talent d'écrivain.


Pour télécharger le premier chapitre de Les morsures de l’ombre, cliquez
ICI.


Les morsures de l’ombre, thriller de Karine Giébel paru en novembre 2007, disponible aux Editions Fleuve Noir en format broché (294 pages, collection Policier/Thriller).

Karine Giébel : Les morsures de l’ombre (1/2)






Benoît Lorand, commandant de police marié, un enfant, aime beaucoup son métier et les femmes. Un soir de décembre en rentrant en voiture d’un stage, il s’arrête au bord de la route pour secourir Lydia. Après avoir fait connaissance, elle l’invite à passer la soirée chez elle. Puis c’est le trou noir.

Le lendemain au réveil, Benoît se retrouve étendu au sol, enfermé en cage dans la cave de sa geôlière avec un affreux mal de tête, une terrible sensation de gueule de bois. Débute alors pour lui un véritable cauchemar, une plongée dans la folie de sa tortionnaire, à la plastique avantageuse, voulant se faire justice elle-même en ayant décidé de lui faire payer très cher des actes qu’il aurait commis dans le passé et prête à tout pour parvenir à ses sombres fins.

Pendant ce temps au commissariat, tous les hommes de Lorand sont mobilisés retrouver leur collègue mystérieusement disparu. Mais après plusieurs jours d’enquête, ils n’ont toujours aucune piste si ce n’est celle de l’épouse trompée ayant voulu se venger d’un mari infidèle…

Après Terminus Elicius (Prix Marseillais du Polar 2005) et Meurtres pour rédemption (sélectionné pour le Prix Polar de Cognac 2006), Les morsures de l’ombre est le troisième roman de Karine Giébel, paru en 2007 et récompensé par le prix SNCF du Polar 2008. Ce thriller psychologique est un huis-clos aussi sombre que traumatisant, aussi étouffant qu’effroyable. Aucune torture, physique ou psychologique, n’est épargnée au lecteur. C’est noir, c’est cruel. Diablement efficace. A découvrir absolument.


Merci Gaby ;-)


Les morsures de l’ombre, thriller de Karine Giébel paru en novembre 2007, disponible aux Editions Fleuve Noir en format broché (294 pages, collection Policier/Thriller).

dimanche 8 février 2009

Douglas Kennedy : Cul-de-sac (2/2)





Présentation de l'éditeur (quatrième de couverture format broché)
Je n'avais rien contre l'Australie avant d'écraser un kangourou par une nuit sans lune et de rencontrer Angie sur une plage ensoleillée. Douce, chaude, Angie. Un vrai rêve pour le voyageur fatigué. C'est quand j'ai su que je l'avais épousée que les choses se sont gâtées, vraiment gâtées jusqu'au cauchemar.


Présentation de l'éditeur (quatrième de couverture format poche)
« Remarquable ! » ; « Drôle et terrifiant » ; « Impeccablement construit, j'ai adoré. »… Autant de propos de lecteurs entendus après la découverte de ce premier roman ou comment réussir du premier coup un véritable exploit et devenir du jour au lendemain le créateur de l'un des meilleurs romans noirs de l'histoire du genre. Ni plus, ni moins. Ce récit d'un voyage au paradis des grands espaces australiens qui vire au cauchemar éveillé est un petit bijou. Nick, héros bien malgré lui de ce thriller féroce, n'avait rien contre ce pays avant d'écraser un kangourou par une nuit sans lune. Sa rencontre avec la jeune et robuste Angie va le mener en plein cœur du bush. Au milieu de nulle part. Au sein d'un clan d'allumés coupés du monde, sans aucune route pour quitter ce traquenard. Nick, désormais, n'aura qu'une seule obsession : comprendre ce qu'il fait là et sauver sa peau. Fuir alors que toute la communauté le surveille…

« Douglas Kennedy bouillonne de talent. » Martine Laval, Télérama


Biographie de l'auteur
Journaliste et dramaturge associé à la salle expérimentale de l'Abbey Theatre de Dublin, Douglas Kennedy, infatigable voyageur, est né à New York et il vit à Londres. Cul-de-sac est son premier roman. Il est notamment l’auteur des Désarrois de Ned Allen, de L’homme qui voulait vivre sa vie ou des Charmes discrets de la vie conjugale.


The dead heart, roman de Douglas Kennedy, traduit de l’anglais par Catherine Cheval -sous le titre Cul-de-sac- pour les Editions Gallimard et par Bernard Cohen -sous le titre Piège nuptial- pour les Editions Belfond.

Douglas Kennedy : Cul-de-sac (1/2)





Nick Hawthorne, journaliste américain désabusé entre deux boulots, à l’aube de la quarantaine, s’offre sur un coup de tête un voyage en Australie pour fuir le quotidien, à la recherche de la grande aventure. Sur place, il achète un combi Volkswagen et part visiter le bush et son immense désert de terre rouge.

En chemin, dans une station service au milieu de nulle part, après un accident nocturne avec un kangourou, il entre fortuitement en contact avec Angie, jeune et appétissante autochtone qu’il prend en stop et avec laquelle débute une torride aventure amoureuse. Mais cette rencontre va se transformer en cauchemar lorsqu’elle le ramène de force dans sa communauté, à Wollanup, ville-fantôme vivant reclue sur elle-même et rayée de la carte australienne, où il se retrouve séquestré (et marié) par un clan d’allumés, attardés et dangereux, coupés du monde et sans aucune issue pour s’en sortir. Il n’aura alors qu’une seule obsession : comprendre ce qu’il fait là et sauver sa peau.

Ambiance sordide, traquenard machiavélique, Cul-de-sac est un livre drôle et terrifiant. Voyage au paradis des grands espaces australiens qui tourne au cauchemar, ce premier roman de Douglas Kennedy est un bijou d’humour noir et de suspens qui se lit à toute allure. Indispensable.

A noter que Cul-de-sac a fait l’objet en 1997 d’une adaptation cinématographique par Stephan Elliott (le réalisateur de Priscilla, folle du désert) sous le titre de Bienvenue à Woop Woop (Welcome to Woop Woop), malheureusement jamais distribué en France.


Cul-de-sac, roman de Douglas Kennedy paru en 1994, disponible aux Editions Gallimard en format broché (260 pages, collection Série Noire) et en format poche (291 pages, collection Folio policier). Nouvelle traduction disponible en format broché sous le titre Piège nuptial aux Editions Belfond (265 pages, collection Littérature étrangère).

vendredi 2 janvier 2009

80 virées à moto



(mise à jour du 14.01.2009)


En février prochain, Michelin sortira le premier guide pour les motards, conçu avec des motards. Son titre : 80 virées en moto – France 2009.





Ce guide touristique répond aux besoins et aux contraintes des motards, en solo, en duo ou en groupe. Il propose 80 itinéraires inédits, à pratiquer sur un ou deux jours. Les cartes routières ont été réalisées spécialement pour répondre aux besoins des motards ; des road-books spécifiques, faciles à lire et à glisser dans la sacoche de réservoir (également disponibles sur viamichelin), les complètent.

Les carnets de route, en plus de transmettre les plaisirs du trajet à moto, décrivent les lieux touristiques qui méritent le détour (châteaux, parcs naturels, abbayes, lieux insolites…). 1600 bonnes adresses, notamment de restauration et d’hébergement, ponctuent les parcours. Dans les régions peu urbanisées, des stations d’essence sont signalées. En cas de panne, pour chaque circuit, des adresses de garages sont indiquées.

Plus d'infos sur michelin.fr et sur le blog de Fabien Lecoutre, co-auteur principal de 80 virées à moto.




80 virées à moto, collectif, guide touristique disponible en février 2009 aux Editions Michelin Cartes et Guides, collection Plein air (544 pages – 16 euros).


dimanche 26 octobre 2008

Peter Dixon : Coulez le Lucky Dragon (2/2)



Présentation de l’éditeur

Loin de toutes frontières, en haute mer, là où les lois n'ont plus cours, se déroule un duel aventureux à couper le souffle entre des pirates des temps modernes : le Salvador, navire écoguerrier, est lancé à la poursuite du Lucky Dragon, un thonier commandé par un capitaine sans scrupule.

Son objectif : l'envoyer par le fond. Billy, jeune surfeur en galère, va se retrouver en enfer à bord de cette machine à massacrer thons et dauphins, avant d'être abandonné en plein Pacifique. Faut-il tuer des hommes pour sauver les dauphins ? L'amour s'en mêle, sauvage, exacerbé par le grand large. Jusqu'où ira l'affrontement ? Jusqu'où peut-on aller au nom de l'écologie ?


Biographie de l’auteur

Peter Dixon est un homme de mer mythique de Malibu ; sauveteur, surfeur, plongeur et scénariste, il est aussi le père de Flipper le dauphin.

II a écrit le plus gros best-seller du surf et est coauteur du fameux roman adapté à l'écran : Attention, les enfants regardent. Ecologiste, cinéaste, il a travaillé avec la Fondation Cousteau et le National Geographic ; il nous livre ici, en première mondiale, son dernier roman, incontestablement le meilleur.


Coulez le Lucky Dragon, roman de Peter Dixon, traduit de l’américain par David König et préfacé par Hugo Verlomme, disponible aux Editions Yago.

Peter Dixon : Coulez le Lucky Dragon (1/2)





Paru en avant-première mondiale en France il y a tout juste un an, Coulez le Lucky Dragon est le dernier roman en date de Peter Dixon, auteur mythique du plus gros best-seller de l’histoire du surf, Le guide complet du surf (plus de 350000 exemplaires d’édition anglaise vendus dans le monde), véritable bible des surfeurs, pros ou débutants, qu’il remet régulièrement à jour au fil des années.

Coulez le Lucky Dragon peut être qualifié d’éco-thriller grand public sur un sujet d’une brûlante actualité écologique : le pillage des océans. Il raconte l’histoire de Billy, un jeune surfeur qui embarque sur le Lucky Dragon, un clipper chasseur de thons et de dauphins dont le capitaine est Gandara, un ancien militaire. Billy se met tout l'équipage à dos en critiquant leurs méthodes de travail. Devenant une menace pour eux, il est jeté à l'eau, mais sera sauvé in-extremis par un dauphin. Il rejoint alors le capitaine Seeger et son assistante Zora dans leur lutte contre les braconniers des mers…

Se déroulant loin de toutes frontières, Coulez le Lucky Dragon est un roman à la fois instructif et faisant preuve de beaucoup de suspens, narrant un duel digne des grands récits de mer entre pirates des temps modernes, malheureusement parfaitement d’actualité.


Coulez le Lucky Dragon, roman de Peter Dixon paru en 2007, disponible aux Editions Yago en format broché (351 pages).