Mot de l’éditeur :
Ike Tucker n'a jamais connu que la station Texaco et son oncle Gordon quand il quitte son coin de désert pour retrouver sa sœur Ellen disparue après avoir tenté sa chance sur les plages de Californie du sud. Il ne sait rien du monde. Il ne sait rien des hommes. Il le découvrira en achetant une planche de surf pour se jeter à son tour dans les flots bleus du Pacifique et plonger dans les eaux noires des magouilles humaines. Jusqu'à plus soif, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la découverte hideuse de la vérité.
Mot de Christophe Dupuis, librairie Entre-deux Noirs, Langon :
Lorsque j'ai lu Surf City, la première fois, à la Série Noire, ça a vraiment été un choc. Tout comme le fut, mais ce n'est pas le propos, La Reine de Pomona, autre polar de l'auteur (La Noire, Gallimard) et qui est d'un calibre supérieur… Et comme le sera le troisième (à sortir) vu qu'il paraît qu'il est encore plus grandiose… Mais là on s'égare. Surf City marque par ses personnages, Ike, le gamin anti-héros, débarqué du désert qu'il n'a jamais quitté, à la recherche de sa sœur, qu'il ne retrouvera jamais, et qui avance dans le livre avec cette phrase dans la tête « Les paumés font toujours des conneries quand ils sont loin de chez eux »… Preston, biker étrange, Hound Adams, surfer cocaïnomane, et tous ceux qui gravitent autour. Surf City frappe par la qualité de son écriture, sa puissance d'évocation, ce milieu du surf bien loin des clichés « surfers bronzés, plages dorées et sable chaud », sa désespérance et sa noirceur. C'est un bouquin qui vous choppe à la première page et qui ne vous lâche plus, où l'on sent que tout va mal finir, où l'on sait que tout va mal finir, mais qui vous surprend toujours. C'est grand, c'est fort, ça vous change de la petite bière qu'on peut lire parfois.
Mot de Jacques Griffault, librairie Le Scribe, Montauban :
Ike Tucker, dix-huit ans, est un bon réparateur de motos. Il bosse à la station Texaco de son oncle Gordon à San Arco, un bled tapi au bord du désert. De tous les trous du cul merdeux du monde où crever, il a fallu qu'elle choisisse celui-ci disait sa sœur Ellen qui n'avait jamais pardonné San Arco à sa mère. Cette mère qui les a un jour plantés là pour un « gommeux », quand Ike avait cinq ans, sans plus donner signe de vie. Ellen, à son tour est partie, seule, un été, deux ans auparavant et n'est pas revenue. Ta sœur, elle était dingue, Ike, comme sa mère, lui dira Gordon. Oui mais cette dingue Ike l'adore.
Un jour une Camaro blanche sur le toit de laquelle sont arrimées deux planches de surf s'arrête à la station. Un garçon en sort mal à l'aise. Il vient dire à Ike que sa sœur est partie au Mexique l'été précédent avec des mecs de Huntington, une station de surf réputée de la côte californienne. Que les mecs sont revenus mais sans sa sœur. Qu'il a essayé sans y parvenir de découvrir ce qui s'était passé. Qu'il a senti « de mauvaises vibrations ». Et il lui donne le nom de trois mecs de la bande, tous surfeurs.
Cette nuit-là Ike qui n'était jamais sorti du désert décide de partir à la recherche de sa sœur. Il arrivera à Huntington, s'initiera au surf - ce qui donne lieu à des pages superbes - pénétrera la bande que fréquentait sa sœur et découvrira, lui qui ne savait rien des hommes, un milieu de durs où l'amitié la plus vive peut se transformer en une haine destructrice.
Un livre âpre, portrait violent et désenchanté de la côte ouest des Etats-Unis.
Surf City, roman de Kem Nunn, traduit de l’américain par Philippe Paringaux, disponible aux Editions Gallimard dans les collections La Noire (n° 2395) et Folio Policier (n° 310).
1 commentaires :
rien à voir avec le livre... sais-tu que le prochain ViLaIn dans l'adaptation cinématographique des 4 fantastiques au cinéma sera Le sUrFeUr D'aRgEnT !!! vu que t'M le surf... mIsTeRcOnSeIl :-P
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