Une plage française sur 5 serait « déclassée », et 33 d’entre elles interdites au public, si l’on appliquait –en l’état- les normes environnementales européennes prévues pour 2015, selon une étude publiée par Surfrider Foundation Europe. Créée en 1990 à l’initiative de surfeurs, dont Tom Curren (triple champion du monde), l’association milite contre la pollution des océans et pour une meilleure information du public sur la qualité des eaux et les menaces pour l’avenir.
Cette association a étudié dans le détail les conséquences d’une application immédiate d’une nouvelle directive européenne sur les eaux de baignade, qui comporte des normes plus strictes, adoptées en août 2006 et applicables en 2015. Selon cette étude qui a porté sur 1501 plages du littoral hexagonal et de l’outre-mer français, les plages classées « bonnes » ne seraient plus que 215 avec ces normes, au lieu de 439 actuellement. De facto, le nombre des plages à « interdire » s’élèverait à 33, au lieu de 7 aujourd’hui.
Les départements les plus menacés par les « déclassements » de leurs plages –dans l’hypothèse où aucune mesure ne serait prise d’ici 2015- sont les Bouches-du-Rhône (29 plages sur 50), le Calvados (24 plages sur 39), la Seine-Maritime (10 plages sur 23), le Nord (3 plages sur 9), et les Côtes d’Armor (28 plages sur 111).
« La prise en compte des résultats d’analyse des quatre années précédentes a eu tendance à tirer vers le bas certaines plages » a prévenu Surfrider en adressant des courriers d’alerte à toutes les communes littorales françaises.
Face à l’urgence écologique, Surfrider Foundation a également mis en place une stratégie sur 5 ans visant à sauvegarder le milieu littoral, les loisirs, la santé, faire évoluer les comportements, et donner les moyens de prévenir et agir localement.
Pour plus d’informations sur ce plan stratégique et sur le rapport des 1501 plages du littoral français, cliquez ICI.
Plus que 8 ans pour prendre les mesures qui s’imposent, et 8 années, cela passe vite…
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